Tags : évolution, pensées, vie, travail
Faire évoluer les pensées par un travail sur les pensées qui arrivent, par un travail sur la pensée selon laquelle des pensées arrivent et se présentent, par un travail sur la pensée selon laquelle il faut transformer les pensées. Comme si le travail de transformation des pensées conditionnait ensuite nos actions. Car il est vrai que si nous avons des idées d'actions à accomplir, travailler les idées d'actions fera que nous effectuerons d'autres actions. Cela pourra passablement changer notre vie. Il y a certainement des pensées qui surviennent et ces pensées doivent faire l'objet d'un travail. La première pensée qui survient est la pensée selon laquelle des pensées surviennent. Il y a ensuite la pensée selon laquelle la pensée peut faire l'objet d'une transformation. Des pensées surviennent et nous ne savons pas pourquoi elles surviennent ni ce qu'elles sont. Elles arrivent et nous les pensons, mais, comme si nous les pensions passivement, comme si elles arrivaient en fonction d'événements extérieurs à nous et dont nous serions les témoins. En somme, les pensées semblent survenir parce que nous réagissons au milieu qui nous environne, et que nous sommes témoins d'événements extérieurs. Mais, cette pensée selon laquelle il y a des pensées qui surviennent à l'occasion d'événements extérieurs, doit faire l'objet d'un processus de travail ou de transformation, dans la mesure où nous ne savons pas exactement ce que nous voulons dire quand nous pensons que des pensées surviennent à l'occasion d'événements extérieurs. Cela ne nous dit rien sur la pensée en elle-même, cela en dit plus sur nous qui semblerions être des sujets de pensées, sujet à pensées à l'occasion d'événements extérieurs susceptibles de nous affecter et d'avoir sur nous l'effet de produire une pensée. Si nous avons affaire à des événements extérieurs qui provoquent des effets de pensées et si nous avons à réceptionner ces pensées qui arrivent pour ensuite les faire travailler activement, cela veut dire que nous sommes à la fois un réceptacle passif de représentations et que nous pouvons ensuite agir sur nos représentations en les complexifiant plutôt que de les laisser être comme elles sont. Peut-être qu'en effet, nous n'avons pas à laisser être les pensées qui se produisent passivement en nous mais que nous devons les faire évoluer, les faire aller plus loin, les faire progresser de manière active pour ensuite notamment envisager une évolution de nos gestes et de nos actes, mais aussi de notre personne qui n'aura plus les mêmes comportements ni les mêmes attitudes qu'autrefois. Nous ferions évoluer de manière créatrice notre être en faisant évoluer de manière créatrice nos pensées. Mais nous pouvons encore faire évoluer l'idée selon laquelle notre être dépend de pensées que nous avons et que nous faisons évoluer, de manière à faire évoluer encore plus notre être. Qu'entendons-nous par « notre être » ? Ce serait un être à nous dont il dépendrait à nous qui sommes des êtres pensant des pensées passives, de faire être autrement, de faire être autre qu'il n'est ou qu'il n'était par le biais de la transformation des idées qui nous arrivent à l'occasion des événements qui surgissent dans le monde et dont nous serions les acteurs mais aussi les patients. Notre être deviendrait autre qu'il n'est, comme si nous serions capable de sentir ce que nous sommes sous une autre modalité que celle que nous avions l'habitude d'éprouver et donc d'être... nous serions un être qui n'éprouverait plus de la même manière, de la manière habituelle son être car il transformerait les pensées de son être et transformerait son être par la transformation de ses pensées. Le fait de penser autrement une pensée plutôt que de la pensée comme nous avons l'habitude de la pensée nous ferait aller et être autrement que ce que nous avions l'habitude d'aller et être. Nous romprions avec le cours habituelle de nos pensées qui ne serait plus le cours habituel de notre être, le cours de notre être serait transformé par la rupture que nous amorcerions dans le cours de nos pensées, en transformant de manière active le cours des pensées. Il n'y aurait plus le cours habituel des pensées, il y aurait une transformation progressive du cours de notre activité psychique, nous transformerions le cours des contenus de notre représentations, et nous nous ferions aller et être autrement que comme si nous n'avions pas fait sur nos pensées un travail de transformation. Il nous faudrait alors transformer l'idée que les pensées ont un cours, le cours et l'enchainement des pensées que nous avons pourrait faire l'objet d'une modification. Une pensée succède à une autre, mais je décide de transformer une pensée et de la faire aller autrement que l'habitude m'a conduit jusqu'à présent de mener. Je fais aller ma pensée autrement, je fais aller la pensée selon laquelle je fais aller autrement la pensée autrement. Alors l'idée que je pense est une pensée selon laquelle je suis le penseur actif et passif de mes pensées... des pensées qui arrivent passivement et que je transforme activement pour les faire autres qu'elles ne sont. Mais si je fais être une pensée autre qu'elle n'est, je le fais selon moi qui me croit être un être pensant activement les pensées passives qu'il m'arrive de recevoir quand je les reçois. Je reçois des pensées passives à l'occasion d'événements en réaction à ces événements. Ces événements transforment le cours des pensées qui arrivent telles qu'elles arrivent, mais l'événement d'advenir pour une pensée à la pensée de quelqu'un pour moi constitue une occasion pour moi de transformer cette idée en la précisant jusqu'au bout, pour accomplir un processus par lequel je transforme cette pensée qui me deviendra une pensée que j'ai pensé. Il y a les pensées que nous avons mais que nous n'avons pas encore pensé, et qu'il nous faut penser activement pour nous les approprier. Comme si nous n'étions pas les pensées que nous avons, comme si les pensées que nous avons n'étaient pas les nôtre et que nous avions à les faire nôtre, à les éprouver, pour les faire nôtres. J'ai ainsi à faire mienne une pensée, notamment cette pensée selon laquelle j'aurais à faire mienne une pensée qui n'est pas encore de moi, et devra le devenir, par une transformation par moi de cette pensée. La transformation par moi de l'idée selon laquelle des pensées qui ne sont pas encore à moi et qui ne sont pas de moi m'arrivent et, il faut le dire, me harcèlent, fera que moi, je rendrait ces pensées miennes, selon moi. Il faut penser selon nous les pensées qui nous arrivent, s'annonce comme la solution provisoire du problème du que faire. De cette manière, nous ferons autrement que ce que nous avions l'habitude de faire. Nous modifierons ainsi notre être par la modification active du cours de notre pensée. Ce serons ainsi des pensées à nous, que nous avons pensé selon nous. Il faut ainsi penser selon soi-même les pensées qui nous arrivent et qui ne sont pas à nous. Selon soi-même qui ne peut être confondu avec les pensées qu'il a. Il n'a pas à se conformer à ses pensées, mais il doit transformer lui-même les pensées qui ne le transformerons pas en retour. Dans un être futur, ayant fait aller les pensées autrement, nous serons autrement que nous avons été. Nous serons des sujets qui avons pensé les pensées que nous avons pensé... nous les avons faites notres. Il faut ainsi identifier les pensées... les penser selon notre identité... selon nous mêmes à propos de qui nous nous faisons beaucoup d'idées... la pensée qui se fait beaucoup d'idée sur le Moi et qui pense beaucoup de choses sur le moi et sur les idées, sur la relation de moi et des idées, est une pensée qui se pense comme relative à l'être du moi et de ses pensées... comme si nous étions ce moi qui est en relation avec des idées qu'il pense et qui relativement à l'être de ce qu'il pense être et des idées qu'il pense avoir aurait une vie autre ou une vie différente dans un avenir, dans l'avenir de son processus de production idéel. ** C'est une certaine pensée de l'évolution des pensées qui nous fait entreprendre le processus d'évolution de nos pensées et donc de notre être, vers une pensée où nous ne nous pensons plus être, vers une pensée où nous n'avons plus à penser notre être pour penser, ni à penser nos pensées pour être.