Tags : Eparpillement
Une parole décousue, partant dans tous les sens, passant comme on passe du coq à l’âne, d’un sujet à l’autre.
Avant : une pensée erratique aussi. Faire état d’une pensée qui passe, d’un sujet à l’autre.
Le fait de penser comment passer d’un sujet à l’autre : on préconise de chercher ce qui fait lien d’un thème à un autre, on préconise de l’énoncer. Nécessité de mentionner le liant, de le faire apparaître. Le principe d’une liaison, le thème ou le terme de la liaison/association.
Il s’agit d’associer des pensées à propos du thème de la liaison des pensées ou des idées (à la Hume). Puis d’associer des pensées en tant que telles. En tant qu’elles sont liées dans un discours ou une esquisse de discours.
Lien et liant, l’élément liant les membres d’un discours, les thématiques multiples sous une sorte de principe unique. Un principe qui uni par le moyen d’un liant deux choses, deux termes.
Sinon, c’est comme si il y avait, dans le discours, des sortes de trous, des manques, une sorte de béance. Alors on construit une sorte de pont : et l’association devient évidente.
Evidence : on a manifesté le lien entre choses qui ne semblaient pas en avoir.
Le désir d’évidence, le désir de cohérence : la position du thème de l’éparpillement comme état d’une pensée malade. Une pensée devenue malade et dont le symptôme est ou semble être l’absence d’ordre et donc le manque d’évidence. L’idée de venir ou de revenir, dans l’acte de parler, à parler de manière qui n’est pas celle, contractée, adoptée par mégarde.
On aurait deux sortes de discours : un discours bien cousu, un discours décousu. Un discours de type réaliste et un discours de type surréaliste. Fantaisiste, Construit. Idée d’amorcer, dans l’emploi de la langue et de manière courante, une prise de parole cohérente. Le rêve d’une pensée enfin bien construite, bien articulée, bien ordonnée. Le rêve d’une sorte de tournant existentiel rendu effectif dans une sorte d’usage conventionnel de la langue. En creux : le désir de pouvoir parler comme un chacun si tant est qu’un chacun parle selon un usage bien construit de la langue.
1 commentaire
Jean-Christophe
Beau départ de réflexion