Minoterie minaude


Tags : Minoterie, minaude, pain

As-tu tout retenu afin de tout pouvoir dire, y compris tout ce qui a été tu ?


T’es-tu tout dit ce que tu allais dire, y compris ce que tu n’allais pas dire ?


Tu n’allais pas le dire, ce discours sur ce que dire veut dire. Et qui à trop vouloir en dire finirai par tout vouloir taire.


Au point de tout vouloir dire, tout vouloir faire, même lorsque paraissait-il plus rien n’avait l’air de rien.


Un esprit-usine-désaffectée, après avoir tant fomenté tant de brumes de vapeurs, un esprit dont les ouvriers en grève, à force d’être malmenés, finissent un travail de sape, sabordage.


Relayée à l’autre bout de l’esprit, cette impression de ne plus en avoir, poursuivrais son effort pour ne plus rien attendre de soi.


Image des temps d’école, des temps à marcher ça et là, en bois en ville, image raccordée volontairement spontanément, d’un temps dont il n’y a pas d’image.


Tant l’image, tant d’images fascinent, l’image de ce qui n’en a pas, ne peut en avoir : tu me définiras ta définition du définir… non pas pour finir, ni en finir, mais pour commencer, avant même d’avoir à le faire, à le dire, à le penser.


Tu tracasses maintenant les mots, tu tracasses, inquiètes les définitions, tu y glisses des pétards, comme tu veux les chahuter. Chaque petite fourmi de penser, toi qui en viens à te prendre pour une fourmilière : jusqu’à hanter ta bêterie.


Animal à bosse qui bosse pour qui fait travailler à kiffer le faire.


Une petite dose de motivation, dans l’espoir d’une relance, d’une reprise quitte à reprendre.


Des livres du monde, tu veux maintenant méditer.


Tu t’y livres, tu t’y reprends à définir une lecture en un plan quinquennal. Demain je finirai de lire la Recherche du temps pratique. Je rechercherai le temps d’en faire un gain : à passer du temps sans perdre un instant.


Des tout petit bout de temps, des petits temps s’égrainent. Et chaque graine est une graine, un grain de temps dans un esprit qui en a.


Il faut en avoir, un grain, un petit grain, un grain bien moulu, un bon vieux grain à moudre que l’on moud muni d’un bon vieux moulin. Il nous faudra notre farine, produit bien local, pas toujours de même farine ni de même tonneau.


Pour une boulangerie de l’esprit : fabrique, alors, dès l’aube, le bon pain.


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